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 Fujiko Miyane

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AuteurMessage
Fujiko Miyane
Fujiko Miyane
Jônin Supérieur de Shashin


Messages : 18
Date d'inscription : 24/07/2012

Dossier ninja
Niveau: 1
Renommée:
Renommée effective ?: Oui


Fujiko Miyane Vide
MessageSujet: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyMar 24 Juil - 9:38
Code:
Miyane Fujiko
Fujiko Miyane Cra17tj6
Taille : 178 cm.
Poids : 64 kg.

Age : 26 ans.
Village : Shashin.
Rang : Grade special, si possible.
Affinité(s) : Fuuton.
Spécialité(s) : Ninjutsu.

Code du Règlement :
Descriptions


Dans les histoires, il y a toujours un héros. Une personne assez souvent décrite sans défauts, à laquelle on pourrait se référer comme modèle. Il se trouve que beaucoup de jeunes enfants ont ce rêve de leur ressembler. Futile ambition naissante des récits absurdes racontés par les parents dans l’espoir d’égayer la vie de leur progéniture.
Cela fait bien longtemps que Fujiko s’est détournée de cette voie. Bien qu’elle aurait pu devenir unique et s’élever dans la légende des shinobis, elle a choisi tout autre chose. Le « Changement ». Ça ne serait qu’être bercé d’illusions de se dire qu’une personne sera toujours telle que vous l’avez connue. Vous n’êtes à l’abri de rien. Joie, bonheur, déception et trahison, vous pouvez d’ores et déjà vous attendre à tout. Il n’y a pas vraiment de place pour la stabilité, les gens sont sans cesse en mouvement mentalement, ce qui d’ailleurs empêche notre monde de sombrer dans la monotonie.

Mais la véritable question à se poser est : Fujiko, qui est-elle ? Qui était-elle ?

Il y a déjà une chose cruciale à savoir concernant Fujiko. Bien qu’elle ait tourné le dos au code des ninjas, elle accorde beaucoup d’importance à l’honneur. En aucun cas, elle n’a renoncé à son humanité en désertant son village natif, malgré sa répugnance envers le monde qui l’entoure. Elle ne se considère pas comme une criminelle. Certes, parfois il pourra lui arriver que ses actions, qui servent uniquement ses propres intérêts – n’oubliez pas ça, finissent par tourner au massacre. Mais en général, elle n’agira jamais dans le but de nuire à la vie de quelqu’un, sauf si la situation est incontournable et exige le contraire. Malgré les apparences, Fujiko est loin d’être un Démon, tel que l’on a pu la surnommer au fil des années.

Il est vrai qu’un étrange mal aise s’installe lorsque l’on est en présence de la jeune femme – malgré les quelques sourires rayonnants mais trompeurs. Plutôt froide et distante, elle n’est pas du genre à beaucoup parler. On devine facilement qu’elle n’est pas du genre appréciable. En outre les moments où elle vous ignorera simplement, les rares fois où il vous sera possible d’entendre sa mélodieuse voix, sera pour essuyer des paroles plus ou moins cassantes. Fujiko porte très peu de personnes dans son cœur, alors si vous n’êtes pas sûr de pouvoir faire tomber la muraille qu’elle a dressé tout autour d’elle au fil du temps, vous pouvez vous considérer comme insignifiant à ses yeux. Autant vous dire qu’il est assez difficile d’obtenir la confiance de la kunoichi. Le travail d’équipe ce n’est pas totalement son truc, elle préfèrera avant toute chose agir seule, que de constamment traîner un boulet qui ne fera que nuire à ses projets. Et si jamais elle ne devait pas avoir le choix, restez sur vos gardes, elle n’aura aucun scrupule à vous poignarder dans le dos. Avec elle, il n’est plus réellement question de sentiment, elle s’était promis de laisser ses émotions de côté.

Cependant, même si les apparences peuvent laisser croire que la jeune femme est assez dure, elle possède un caractère calme et réservé de nature. Aussi grand puisse être son amour des combats, elle préfèrera se faire discrète et ne pas attirer l’attention afin d’éviter toute agitation.
Au fond, elle n’a pas tout à fait perdu les traits de caractère de la douce idéaliste qu’elle fut auparavant. Bien que son cœur se soit emplit de noirceur, il arrive parfois que l’on puisse déceler une part de fragilité à travers ce profond brouillard qui enveloppe la jeune femme.

L’échec est un mot proscrit du vocabulaire de Fujiko. Elle aime le travail bien fait, et proprement exécuté. Sûre d’elle – parfois trop téméraire - et fine tacticienne, il ne se passe aucun moment sans qu’elle n’ait une stratégie en tête – agir sans réfléchir c’est bien ce qui l’horripile le plus - privilégiant le fait d’avoir quelques coups d’avance sur les autres. Quoi qu’il arrive, jamais elle ne laissera ses objectifs lui échapper, elle mettra en œuvre tous les moyens en sa possession pour les accomplir à la perfection. Il est rare de la voir se décourager, elle garde en permanence foi en ses capacités. Jusque-là, elle a toujours réussit à se sortir des situations les plus compliquées et périlleuses.

En somme, il réside chez la jeune femme une certaine part de mystère. Elle est très lunatique, et il est impossible de lire en elle. On ne peut donc prévoir à l’avance ses réactions.

Les gens accordent tellement d’importance à leurs apparences que cela en devient affligeant. Aujourd’hui, pour être accepté des autres, il faut constamment changer. Chacun devait posséder son propre style, se démarquer du lot. Et malgré les guerres qui pouvaient faire rage au-delà des frontières, le conflit des aspects prenait quant à lui de plus en plus d’ampleur.

Fujiko, elle, se considère plutôt comme une personne normale, voir même plus que banale. Elle ne possède rien d’extraordinaire, rien qui ne puisse sortir du commun et selon elle c’est mieux ainsi.
Il est vrai qu’aux premiers abords, la jeune femme n’a rien de particulier, elle est simple, on ne pourrait pas croire un seul instant qu’en réalité elle était une kunoichi a fort caractère. Sa carrure d’adolescente, sa faible constitution et sa moyenne taille rendent les choses un peu trompeuses à son sujet. Nombre de personnes se sont déjà faites avoir en croyant côtoyer une innocente demoiselle, ce qui leur a probablement coûté très cher. Sa démarche noble n’aide pas non plus à y voir plus clair, quelqu’un de peu prudent ne verrait en elle que quelqu’un de plus à dépouiller de sa bourse.

Mais de plus près on ne peut échapper à son charme dévastateur. Ses cheveux mi- longs, doux et soyeux, lui descendant jusque dans le cou, rayonnants de leur couleur d’argent. Ceux-ci lui tombent aussi sur le visage, en cachant une partie, lui donnant ainsi un air encore plus mystérieux. Ses yeux dont les iris sont flamboyants tels deux rubis sont ce qui frappe le plus dans le physique de la jeune femme. Parfois le regard est vide, dépourvu de toute émotion, mais il arrive que celui-ci reflète clairement l’état d’esprit de Fujiko - le mépris et la haine de ce monde. Pour le reste, il est inutile de s’attarder dessus, elle possède tout ce qu’il y a de plus normal. Un nez bien positionné au milieu de son visage, des lèvres fines et pulpeuses.

Un élément bon à savoir, c’est qu’elle est facilement reconnaissable par son style vestimentaire. Il n’est donc pas rare de la voir vêtue d’un capuchon et d’une cape rouge, s’accordant à merveille avec ses yeux. Ainsi que d’un ensemble souple qui ne la gênera pas dans l’agilité de ses mouvements.
Histoire


[Chapitre 1 - Un nouvel espoir]


Cela faisait des jours que les nuages sombres menaçaient d'éclater au dessus du petit village de Jumoku, perdu aux frontières de Mori no kuni. Des jours que les enfants de l'orphelinat Fukkou n'avaient pas le droit de sortir à cause de l'orage qui se préparait.
Ils étaient peu nombreux dans la région et généralement si violents que les gens se terraient au plus profond de leurs maisons, attendant que la fureur des cieux soit passée.

Ce soir-là, Fujiko regardait le ciel noir d'un oeil inquiet.

C'est pour aujourd'hui, c'est certain...

L'intendante de l'orphelinat soupira et se retourna pour entrer dans le bâtiment à pas lents. Le bruit de la lourde porte de bois qui se refermait derrière elle résonna dans les entrailles de la vieille bâtisse de pierre, parcourant les couloirs déserts et se répercutant en échos jusque sous la charpente vermoulue.
C'était l'heure du repas, Fujiko rejoignit la salle commune où les rires des enfants tranchaient avec bonheur après le silence menaçant de l'extérieur. Fujiko sourit. Voir ces enfants que la vie n'avait pas gâtés si heureux était sa plus belle récompense et ils la remerçaient ainsi chaque jour qui passait.

La jeune femme se dirigea vers la grande table réservée aux adultes et prit place parmi ses collègues. La conversation traitait de l'orage à venir bien sûr, on craignait ici que la demeure ne résiste pas. C'était pareil à chaque événement climatique majeur.
Fujiko commença à manger en silence, ses yeux clairs parcourant la salle, vérifiant sans même y penser que tout se passait bien.

Le repas se termina sans encombre, si on exceptait la tentative de Mitsukane pour faire manger ses épinards à sa petite voisine, tentative s'étant soldée par le vol plané dudit plat d'épinards jusqu'au milieu de la salle.
Les enfants avaient regagné leurs dortoirs, le silence avait repris possession des couloirs à nouveaux déserts après le chahut des petits qui jouaient à qui arriverait le dernier dans son lit.

Fujiko resta un instant dans la salle commune, veillant à ce que les employés terminent correctement de ranger et de nettoyer le sol maculé d'épinards. L'air satisfait, elle quitta la salle pour regagner sa propre chambre, une pièce minuscule tout juste meublée d'un placard, d'une petite table basse et d'un futon posé à même le sol. Elle y entra en refermant doucement la porte derrière elle. Le moindre bruit portait ici, il fallait être silencieux maintenant que les enfants dormaient.

Après avoir allumé la petite lampe à huile, seule source de lumière de la pièce, Fujiko s'agenouilla près de la petite table et posa dessus la pile de parchemins et le nécessaire à écrire qu'elle avait sortis du placard. Elle leva un instant les yeux au plafond, comme cherchant l'inspiration, puis se mit à écrire, penchée sur la feuille de parchemin.

Plusieurs heures s'étaient écoulées, la lampe diffusait une douce lumière dans la pièce, éclairant le beau visage de la jeune femme penchée sur ses parchemins. La pile de feuilles vierges avait diminué et une nouvelle pile de parchemins remplis avait grandi à ses côtés. Fujiko reposa doucement sa plume et s'étira, l'air satisfaite. Délaissant son travail, elle se leva pour s'approcher de la fenêtre. Le ciel était encore plus noir qu'auparavant, l'orage ne tarderait plus maintenant.

A l'instant même où elle avait cette pensée, un éclair zébra la nuit, illuminant l'espace d'une seconde la campagne environnante. Puis tout redevint plus noir encore. Encore aveuglée, Fujiko fronça les sourcils en comptant.

Un... deux...

Un terrible grondement se fit alors entendre, gagnant en intensité à chaque seconde, faisant trembler les murs du vieil orphelinat. Fujiko sortit alors de sa chambre en courant, afin de rejoindre les dortoirs. Comme elle le pensait, le tonnerre avait réveillé les petits et elle entendait leurs pleurs s'amplifier à mesure qu'elle approchait. Elle poussa la porte du dortoir des filles, et constata qu'Harumi, la vice-intendante était déjà là, allumant des bougies et rassurant les enfants de douces paroles. Les pleurs s'estompaient un peu tandis que Fujiko s'approchait d'Harumi pour l'aider avec les bougies.

Merci Harumi. Tu veux bien emmener quelques bougies dans le dortoir des garçons s'il te plaît ? Je vais rester un peu là, le temps qu'elles se rendorment.

Bien sûr, Fujiko-san. Si vous avez besoin, il reste des bougies et des allumettes dans le tiroir là.

Fujiko remercia la vieille femme d'un sourire et celle-ci sortit du dortoir, un paquet de bougies et une boîte d'allumettes sous le bras, un chandelier dans l'autre main.

Dans la pièce, les pleurs se calmaient peu à peu. Fujiko s'assit sur le lit de Katsu qui vint se blottir contre elle. Quelques-unes des autres enfants vinrent prendre place sur le lit tandis que les autres se rapprochaient.

D'une voix douce, Fujiko entonna une chanson afin de rassurer les petites.

Yuuyami semaru kumo no ue
Itsumo ichiwa de tonde iru
Taka wa kitto kanashi karou
Oto mo todaeta kaze no naka
Sora wo tsukanda sono tsubasa
Yasumeru koto wa deki nakute

Kokoro wo nani ni tatoe you
Taka no you na kono kokoro
Kokoro wo nani ni tatoe you
Sora wo mau yo na kanashi sa wo

Ame no sobo furui wakage ni
Itsumo chiisaku saite iru
Hana wa kitto setsuna karou
Iro mo kasunda ame no naka
Usu momo-iro no hanabira wo
Medete kureru te mo nakute

Kokoro wo nani ni tatoe you
Hana no you na kono kokoro
Kokoro wo nani ni tatoe you
Ame ni utareru setsuna sa wo

Hitokage taeta no no michi wo
Watashi totomo ni ayunderu
Anata mo kitto samishi karou
Mushi no sasayaku kusahara wo
Tomo ni michiyuku hito dakedo
Taete mono iu koto mo naku

Kokoro wo nani ni tatoe you
Hitori michiyuku kono kokoro
Kokoro wo nani ni tatoe you
Hitoribocchi no samishi sa wo


Lorsque sa voix se tut, Katsu s'était endormie dans ses bras ainsi que ses deux amies qui l'avaient rejointe. Se levant doucement, elle coucha l'enfant dans son lit et recouvrit les trois petites de la couverture. Toutes les autres fillettes dormaient à présent à poings fermés.
Fujiko les regarda en souriant et quitta le dortoir à pas de loup, soufflant les bougies au fur et à mesure.

Dans le couloir, elle croisa Harumi.

Ils dorment à nouveau ?

La vieille femme hocha la tête en souriant. Les deux femmes marchèrent en silence dans le couloir menant à la salle commune. Un thé leur ferait le plus grand bien...

Elles venaient à peine de passer la porte de la grande salle qu'un nouvel éclair déchira la nuit d'encre, éclairant l'intérieur de la demeure comme en plein jour.

U...

Le monde sembla s'écrouler dans un fracas assourdissant, les murs de l'orphelinat tremblaient, la charpente émettait des craquements sinistres, les pièces de vaisselle dans les placards s'entrechoquaient dans un tintement qui n'avait rien de cristallin.
Involontairement les deux femmes se recroquillèrent, les mains sur la tête, comme si tout allait leur tomber dessus.
Le vent avait forci et toute la structure du bâtiment était mise à rude épreuve. Une rafale plus violente que la précédente eut raison de la toiture vieillissante et en arracha une partie sur sa route vers le sud.

Tsutomu, l'homme à tout faire de la maison, passa en trombe dans le couloir, s'arrêta net et revint sur ses pas, passant la tête par la porte de la salle commune.

Tout va bien, Mesdames ?

Les deux femmes se redressèrent, se regardèrent un instant... puis regardèrent Tsutomu et hochèrent la tête dans le même temps.

Parfait alors ! Je m'en vais voir dehors les dégâts causés par cette tempête, voir s'il faut réparer immédiatement.

Avant qu'elles n'aient pu dire quoi que ce soit, l'homme avait repris sa course et elles l'entendirent ouvrir la lourde porte de l'entrée... bruit immédiatement suivi par une exclamation de surprise.

Qu'est-ce que c'est que ça ???

Fujiko et Harumi se regardèrent à nouveau et coururent rejoindre Tsutomu qui avait les yeux fixés sur un paquet de chiffons qu'il tenait dans les bras. A leur arrivée, il les regarda éberlué et leur tendit pour qu'elles le voient.
Les deux femmes se penchèrent sur le paquet, l'une curieuse, l'autre surprise... mais ce qu'elles y virent eut tôt fait de mettre tout le monde d'accord. C'était un miracle. Le visage d'ange qui dépassait à peine de la couverture lui servant de cocon était celui d'un bébé, qui venait d'échapper de peu à un morceau de toiture volant... ledit morceau gisant éparpillé à deux mètres à peine de l'endroit où ils se trouvaient.

Un minuscule morceau de parchemin dépassait des plis de la couverture. Fujiko s'en saisit et le lut à autre voix.

"Je m'appelle Kiyoshi, je suis née il y a un mois et je cherche une famille qui me donnera son nom et son amour. J'espère de tout coeur que vous m'accepterez au sein de la vôtre..."

La jeune femme releva la tête, un sourire aux lèvres. Elle prit doucement l'enfant dans ses bras, écarta la couverture du visage du bébé qui, chose surprenante, dormait tranquillement et lui murmura d'une voix douce.

Sois la bienvenue dans ta nouvelle famille, Kiyoshi...

Relevant la tête, elle adressa un sourire radieux à Harumi et Tsutomu et ils rentrèrent tous trois dans l'orphelinat. Les réparations attendraient, une nouvelle vie venait tout juste d'entrer dans la leur...



*****************************
HRP/
Voilà, ce n'est pas terminé, c'est juste les "débuts" de Kiyoshi...

Pour ceux que ça intéresse, la traduction des paroles de la chanson que chante Fujiko, extraite des Contes de Terremer, Teru no Uta (la Chanson de Teru).

Au-dessus des nuages dans le crépuscule
le faucon toujours seul vole
Il doit sûrement être triste
Tous les bruits cessent sous l'effet du vent
Se tenant bien haut dans le ciel
il ne peut reposer ses ailes

Comment exprimer ce que ressent mon esprit
Il est comme le faucon
Comment exprimer ce que je ressens
ma tristesse volant dans le ciel

La pluie doucement tombe sur la terre
Se cachant toujours là derrière la roche, une secrète floraison
Cette petite fleur, est sûrement amère
Toutes les couleurs se fanent sous la pluie
Qui ne cessera jamais de les apprécier
ses faibles pétales roses ?

Comment exprimer ce que ressent mon esprit
mon coeur, est comme cette fleur
Comment exprimer ce que je ressens
l'amertume qui balance sous la pluie

Sur ce chemin désert
toi qui marche à mes côtés
tu dois sûrement être seul
Les insectes gazouillent dans l'herbe
Mais nous qui marchons ensemble
N'avons pas dit un mot

Comment exprimer ce que ressent mon esprit
Mon esprit qui tout seul marche
Comment exprimer ce que je ressens
Ma solitude qui seule voyage



*****************************

[Chapitre 2 - L'Empire contre... euh... Un étrange anniversaire]



Le soleil dardait ses chauds rayons de mi-août sur le parc de l'orphelinat Fukkou, les premiers après plus de deux semaines de pluie battante. Tout le monde s'affairait dans le parc, chacun des enfants avait sa tâche bien définie, les plus grands s'occupant des tables et des chaises, tandis que les plus petits s'occupaient de mettre le couvert.
Devant le perron, à même le sol, Katsu dirigeait un petit atelier d'écriture composé de six recrues motivées de six à quinze ans. Ils étaient tous penchés sur un immense puzzle de parchemins, fixés les uns aux autres comme par miracle, et mettaient un soin particulier à écrire O TANJÔBI OMEDETÔ KIYOSHI !(1) sur les quelques quatre mètres de banderole ainsi formés.

Soudain, le plus jeune brandit sa main vers le ciel, regardant Katsu d'un air suppliant. La jeune fille s'approcha de lui en souriant.

Qu'est-ce qu'il y a, Akeno-kun ?

Katsu-chan ! "o... me... de... tou..."... ça s'écrit O.U. à la fin ou O avec un accent ?

Comme tu veux, Akeno-kun, mais tu dois écrire de la même façon le O de tanjôbi et celui de omedetô. Regarde donc comment Emi-chan a écrit tanjôbi !

Le garçonnet, ravi, courut sur deux mètres pour aller s'informer tandis que Katsu levait les yeux sur la façade du bâtiment qui les surplombait de sa masse imposante. Elle laissa échapper un profond soupir.
Celle pour qui ils préparaient tout ça était une fois de plus consignée dans le dortoir, pour avoir jeté des cailloux aux poules de la ferme voisine. Elle avait expliqué à Fujiko-sama que c'était pour voir si elles étaient capables de les esquiver... La réponse qui ressortait de l'expérience était non.
L'air résigné, Katsu se remit à l'oeuvre.


Tout était fin prêt.
Le soleil se fondait peu à peu dans la légère brume qui coiffait le sommet des montagnes à l'ouest, créant ainsi une magnifique palette de couleurs mélangeant les tons rouges, jaunes, orangé et violets.
La banderole faite par les enfants avait été accrochée entre deux gigantesques chênes centenaires, près de l'étang où barbottaient quelques canards, qui avaient jusqu'alors - par miracle encore - échappé aux projectiles de Kiyoshi. Les trois tables croulaient sous la nourriture et les boissons, préparées en abondance par les trois cuisinières de l'orphelinat (les meilleures de ce côté-ci de la frontière d'après les rumeurs), il y avait là de quoi nourrir bien plus que les trente sept enfants et les onze adultes que comptait l'orphelinat mais c'était jour de fête !


La soirée commençait agréablement, le fond de l'air était tiède sans être étouffant, les étoiles scintillaient au dessus des têtes réunies pour fêter, en ce 14 août, les dix printemps de l'enfant la plus terrible qu'ait connu l'orphelinat. Après le repas qui s'apparentait davantage à un buffet champêtre, Katsu sortit son Ryûteki (2) et commença à en jouer. La pratique de cet instrument n'était pas simple mais la jeune Katsu était, elle, pleine de talents. Fujiko l'accompagna en chantant de sa douce voix et les enfants s'assirent en cercle autour d'elles pour les écouter.

Kiyoshi, frêle enfant d'à peine un mètre dix, observait le duo, les genoux remontés sous le menton. Elle avait l'estomac trop tendu à cause des dizaines de dangos qu'elle avait engloutis et commençait malgré elle à somnoler. Ses yeux commençaient à papillonner et à se fermer peu à peu lorsqu'un coup de coude bien placé la fit sursauter, les yeux à nouveau grands ouverts. Elle se tourna vers l'auteur de l'attaque sournoire et murmura, les dents serrées.

Qu'est-ce qui te prend, Mazaki ?? Tu digères mal les dangos ?

Mazaki, de deux ans son aîné, se mit à pouffer. Apparemment, sa seule intention avait été de la réveiller et il semblait fier d'y avoir réussi. L'air totalement innocent, il reposa les yeux sur Katsu et Fujiko, un sourire béat aux lèvres.

La jeune Kiyoshi n'était à présent plus du tout concentrée. Elle poussa un soupir à fendre l'âme et s'allongea dans l'herbe, laissant ses yeux se perdre dans les étoiles. La musique et le chant lui parvenaient encore, comme en sourdine. Mais elle entendait beaucoup mieux les canards qui glissaient pourtant silencieusement à la surface de l'étang, en quête de petites miettes à ramasser... Sans décrocher ses yeux du ciel, elle demanda, un sourire de mauvais augure aux lèvres.

Dis, Mazaki... Tu crois que les canards esquivent mieux que les poules ?

Mazaki secoua la tête d'un air répprobateur.

Ca ne t'a pas suffi de passer ta journée d'anniversaire punie dans le dortoir ? Tu peux pas te retenir une soirée ? Ne gâche pas tout, Kiyoshi...

La gamine se redressa, prenant appui sur ses deux mains. Elle ne souriait plus.

- T'es pas marrant.
C'est juste parce que t'as la frousse.


Kiyoshi se leva d'un bond et se mit à courir vers l'étang, certaine que Mazaki la poursuivrait. Ce qu'il fit effectivement. Il la rattrapa alors qu'elle était à deux mètres du bord de l'eau et la saisit par sa manche. Elle se dégagea d'un coup sec, tirant la langue à son compagnon, avant de sortir de sa poche une provision de cailloux qu'elle avait pris soin de faire sitôt sortie de son dortoir. Elle lança le premier, dégommant le canard le plus proche qui s'enfuit en caquetant, l'air outré. Alors qu'elle armait son bras pour lancer le deuxième, Mazaki l'arrêta à nouveau. Elle lui lança un regard noir.

Fiche-moi la paix !
Et lâche-moi si tu ne veux pas que ce soit toi que je vise.


- Kiyoshi... T'as perdu la tête ou quoi ?? Arrête ça tout de suite !

Il fit alors un geste pour s'emparer des projectiles qu'elle tenait encore en main. Sans réfléchir, elle plaqua sa main libre sur le torse de son ami et le repoussa violemment. Il y eut une lueur bleutée... un claquement sec... et Mazaki alla s'écraser plus loin, après avoir fait un vol plané sur cinq bons mètres. Kiyoshi resta interdite, regardant tour à tour sa main et Mazaki, qui se relevait en se tenant les côtes.

Le bruit qu'ils avaient fait en se disputant avait attiré du public... Une dizaine d'enfants s'étaient rapprochés et Fujiko n'était pas loin. Tous purent voir l'étrange phénomène lorsque la gamine avait repoussé son compagnon.
Les enfants ne savaient trop quoi penser, certains étaient persuadés que Kiyoshi savait faire des tours de magie, d'autres pensaient en revanche qu'elle était décidément pas nette. Fujiko se contenta de soupirer à la pensée des problèmes que cette révélation allait apporter...

Fille de shinobi... Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur elle ? ... Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur moi...

L'air résignée, elle s'approcha de Kiyoshi et l'attrapa par le col.

Jeune fille... c'est ta deuxième bêtise en deux jours... On dirait que tu cherches à battre des records... Je pensais que tu serais sage, pour une fois, le jour de tes dix ans...
Tout ce que tu as gagné, c'est une nouvelle punition... Et il en sera ainsi tant que tu n'auras pas compris où se trouve ton intérêt.


Se penchant vers l'enfant, elle murmura à son oreille afin qu'elle seule entende.

Et ne t'avise plus de refaire ce que tu viens de faire à Mazaki. Je n'accepte pas ça dans ma famille.

Fujiko se redressa, un grand sourire aux lèvres, et frappa deux fois dans ses mains, regardant tendrement les enfants réunis autour d'elle.

Allez tout le monde, il est l'heure d'aller au lit ! Mazaki, tu peux passer voir Uta-sama, elle regardera s'il y a besoin de te soigner. Tous les autres, au lit, et dormez bien ! Pas de chahut dans les couloirs s'il vous plaît !
Quant à toi, jeune fille... j'attends de toi un calme exemplaire dans les prochains jours. Je ne tolèrerai aucune idiotie. Et j'aurai à te parler. Je te ferai savoir quand il faudra que tu viennes me voir.
Va te coucher à présent.


La voix de Fujiko habituellement si douce était devenue cassante et autoritaire lorsqu'elle parlait à l'enfant. Kiyoshi baissa la tête, ouvrit la main laissant choir les cailloux dans l'herbe, et tourna les talons avant de s'enfuir en courant vers l'orphelinat et le dortoir.

Cette nuit-là, elle dormit peu, regardant sa main fautive, essayant d'y voir ce qui clochait chez elle.

Cette nuit-là, les larmes de Kiyoshi coulèrent pour la première fois...


[Chapitre 3 - Irrécupérable ?]



Les cheveux en bataille, les yeux baissés sur ses mains, elles-mêmes posées sur ses genoux, Kiyoshi attendait.
Tsutomu était resté près de la porte, raide comme un piquet. La jeune fille avait levé les yeux sur lui un instant mais le regard plein de mépris que lui avait lancé l'homme l'avait dissuadée de continuer dans cette voie. Elle regardait donc ses mains pleines de terre, ses doigts crispés sur le tissu déchiré de ses vêtements, dans un geste vain pour étouffer la colère qu'elle sentait monter en elle.

Il l'avait mérité. Fujiko-sama ne pourra pas dire le contraire, il l'avait mérité.

Fujiko tardait à arriver. Tsutomu l'avait fait prévenir mais il y avait une demi-heure de route et elle ne serait sans doute pas là avant un petit moment.
Kiyoshi prit une profonde inspiration et souffla, se rejetant en arrière sur sa chaise, les yeux au plafond. Elle s'ennuyait ferme et c'était difficile à masquer. Elle avait déjà fait le tour de la pièce des yeux au moins quatre fois, détaillant chacun des meubles, chacune des peintures accrochées au mur, chacun des livres rangés par taille croissante dans la bibliothèque... Elle était même allée jusqu'à lire le titre de chacun d'eux. Rien d'intéressant, des livres d'adultes...
Elle commençait à sentir des foumis lui chatouiller désagréablement les jambes. Que ne donnerait-elle pas pour aller courir dans le parc !

La porte s'ouvrit derrière la jeune fille, qui pivota brusquement sur sa chaise. L'intendante de l'ophelinat posa sur elle un regard à mi-chemin entre la colère et la compassion, auquel Kiyoshi répondit par un regard plein de défi. Elles se jaugèrent un instant puis Fujiko soupira.

Merci Tsutomu-san, vous pouvez retourner à vos occupations.

Avant de sortir, l'homme lui tendit un petit paquet d'une quinzaine de centimètres de long emballé d'un carré de toile sombre puis la remercia en s'inclina légèrement avant de quitter le bureau en refermant doucement la porte de bois derrière lui. Lorsqu'il fut parti, Fujiko se retourna vers Kiyoshi, qui la regardait toujours. Elle ne dit tout d'abord rien et alla s'asseoir face à la jeune fille, derrière son bureau, déposant le paquet devant elle. Elle prit le temps de la détailler. Kiyoshi avait les cheveux emmêlés et des brindilles y étaient restées accrochées. Ses vêtements étaient en partie déchirés et elle était maculée de terre. Ses yeux bleus la fixaient, attendant qu'elle prenne la parole...

Soupirant une nouvelle fois, Fujiko finit par parler.

On m'a raconté une histoire, mais avant de décider quoi que ce soit, j'aimerais assez entendre ta version.

Kiyoshi sourit. Fujiko-sama allait l'écouter, elle en était sûre. Elle se redressa sur sa chaise, plongeant les yeux dans ceux de l'intendante et commença son récit.

Alors voilà, j'étais allée dans ce petit bois à quelques kilomètres d'ici, vers la ferme des Hakusoi, parce que je... je voulais être un peu tranquille...
Et leur fils est arrivé, vous savez, Buntaro...


Le mépris transpirait dans sa voix tandis qu'elle prononçait ce nom. Le garçon l'avait prise en grippe depuis que Kiyoshi avait bombardé les poules de son père six ans auparavant et depuis, la guerre de l'ombre avait été déclarée entre eux. Les doigts de la jeune fille s'étaient à nouveau crispés sur ses vêtements, faisant blanchir ses jointures. Elle pousuivit néanmoins.

Il est arrivé et a commencé à m'agresser. Il me déteste et profite d'être le fi-fils à papa pour m'en mettre plein la figure !
Il m'a traitée de koji et dans sa bouche, ça sonnait comme une insulte ! Après, il a dit que j'avais pas le droit d'être dans ce bois, mais c'est pas vrai, ce bois est à tout le monde et lui prétend qu'il est à son père ! Mais je sais que c'est faux ! C'est juste parce qu'il me déteste ! Je suis sûre qu'il est jaloux !


Fujiko hochait la tête doucement. Elle laissa la jeune fille se calmer un peu puis reprit la parole.

Alors qu'as-tu fait ensuite ? Est-ce que tu lui as répondu ?

Kiyoshi fixa un instant Fujiko, essayant de savoir s'il s'agissait d'une vraie question ou si elle essayait de lui faire dire quelque chose. Elle l'avait dit, on lui avait raconté une histoire. Et le paquet qu'elle avait posé sur le bureau devant elle était l'arme du crime. Kiyoshi estima plus sage d'emballer un peu la vérité.

Je lui ai répondu d'aller se faire voir et je suis partie.

Voyant que Fujiko la regardait toujours, semblant attendre la suite, elle continua:

Alors il a sorti une sorte de ... truc pointu... et me l'a balancé ! Je l'ai évité et je me suis enfuie. Ensuite, Tsutomu-sama est venu me chercher dans le parc et m'a amenée ici. Il a dit que j'allais avoir des problèmes. Mais je n'ai rien fait !

Fujiko soupira et se laissa aller un instant contre le dossier de sa chaise. Puis elle se redressa, croisant les doigts devant elle, les coudes appuyés sur la table, et elle fixa Kiyoshi dans les yeux.

Bien, j'ai entendu ta version, je vais maintenant te raconter celle que l'on m'a rapportée.
On m'a dit effectivement que tu étais allée près de la ferme des Hakusoi. Leur fils était dans la cour et t'a vue en train de lancer quelque chose dans les arbres, à plusieurs reprises. C'est pour ça qu'il s'est approché. Il a dit que tu lançais... un "truc pointu" justement... CE truc pointu...


Fujiko venait de déballer le paquet sur la table. Au milieu du carré de toile se trouvait un kunai, dont la pointe était tachée de sang. Kiyoshi déglutit tandis que l'intendante reprenait.

Il a dit ensuite qu'il avait essayé de savoir quelle bêtise tu faisais encore et a dit être persuadé que tu t'entraînais pour t'attaquer à nouveau aux poules de son père. Il a admis avoir eu des mots... blessants - je suppose qu'il faisait alors allusion au fait qu'il t'ait traitée d'orpheline - et dit qu'à ce moment-là, tu l'as visé avec ceci.

Kiyoshi ne répondit rien. Fujiko la regardait, attendant une réaction qui ne vint pas. Elle continua.

Kiyoshi-chan... tu lui as planté ce kunai dans l'épaule ! Est-ce que tu réalises à quel point ton acte était inconscient et dangereux ?? Est-ce que tu réalises que tu aurais pu le tuer ?? Et où as-tu trouvé ça d'ailleurs ?

Kiyoshi s'était raidie sur sa chaise dans un air de défi, arborant un sourire narquois.

Je l'ai trouvé pendant une de mes balades vers... le sud...

Le sud... il y a un village caché de shinobi par là-bas... Serait-elle... tombée dessus ?... Non, c'est impossible... Ce n'est qu'une gosse, comment aurait-elle pu le trouver par inadvertance ?...

J'ai trouvé ça plus efficace que les cailloux alors je l'ai gardé. Je me suis beaucoup amusée avec.

Le regard de Kiyoshi avait pris un aspect inquiétant alors qu'elle prononçait ces mots, regard qui s'adaptait parfaitement au sourire presque carnassier qui était apparu sur ses lèvres. Fujiko frémit et parla d'une voix que la tristesse faisait trembler.

Tu es... bien évidemment... consciente que je ne peux te le rendre... et... qu'il va falloir beaucoup travailler pour te faire pardonner ton erreur d'aujourd'hui. Je me suis donc mise d'accord avec Hakusoi-domo. Pendant un mois à partir de la semaine prochaine, tu devras aller dans sa ferme tous les jours, et tu l'aideras à s'occuper des animaux, puisque son fils est blessé et ne peut donc pas le faire. Bien entendu, nous attendons de toi un comportement exemplaire pendant cette période, en espérant que ce soit le cas après également.
Demain, tu iras également présenter des excuses sincères à Buntaro-kun pour l'avoir blessé. As-tu des objections à propos de ce que je viens de te dire ?


Kiyoshi n'en revenait pas. Elle avait cru en Fujiko-sama... Elle y avait cru dur comme fer.... Mais son dernier appui venait de s'écrouler aussi sûrement qu'un château de cartes sous le vent. Elle secoua la tête pour signifier qu'elle n'avait aucune objection, alors qu'elle aurait voulu hurler, qu'elle aurait voulu lui cracher sa rage au visage, lui faire comprendre à quel point elle venait de la décevoir en l'abandonnant ainsi...
Mais cela n'aurait servi à rien. Fujiko-sama était passée dans l'autre camp à présent, et Kiyoshi se retrouvait seule. Elle allait devoir se débrouiller à présent...
Le visage fermé, la jeune fille se leva.

Puis-je me retirer à présent, Fujiko-sama ? J'aimerais me laver et me changer avant le repas.

Fujiko hocha la tête. Elle suivit la jeune fille des yeux jusqu'à ce que la porte se refermant la masque à sa vue. Elle baissa alors le regard sur le kunai devant elle... le détaillant un instant... le sang du jeune Buntaro avait séché sur la pointe acérée, y laissant des traînées sombres...
Les mains de l'intendante rabattirent brusquement les coins du carré de toile sur l'arme, coupant instantanément ce contact visuel si dérangeant.

Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi, ma petite Kiyoshi ?... N'es-tu pas heureuse ici ? N'as-tu pas envie de simplement travailler pour l'orphelinat comme Katsu-chan ?
Pourquoi es-tu tellement en colère ?... Contre qui te bats-tu ?...


Fujiko soupira, encore une fois... S'occuper de Kiyoshi n'était pas une tâche tout repos. Elle se leva en repoussant sa chaise après avoir placé le kunai dans le tiroir fermé à clé de la table et sortit du bureau.


Trois heures du matin. Kiyoshi venait d'entendre l'écho lointain de la cloche du village de Jumoku. Voilà des heures qu'elle attendait dans son lit, les yeux grands ouverts fixant le plafond qui s'était peu à peu dissous dans l'obscurité grandissante.
Le dortoir était silencieux hormis le bruit apaisant de la respiration de ses soeurs...
Il était temps.

Sans bruit, elle se glissa hors des couvertures et tira un vieux sac rapiécé de sous son lit. D'un geste leste, elle retira sa chemise de nuit et la laissa tomber au sol. Elle était déjà habillée, prête à partir. Elle balança le sac sur son dos, jeta un dernier coup d'oeil au dortoir et sortit sans un bruit. Elle n'avait laissé qu'un morceau de parchemin soigneusement plié sur son oreiller. Un texte laconique. "Ne me cherchez pas, je suis partie suivre ma propre voix. Dites à Buntaro que je suis désolée."

Tandis qu'elle parcourait telle une ombre le long couloir menant à la lourde porte d'entrée, son attitude se transformait peu à peu. Ses yeux passablement endormis étaient à présent grands ouverts, ses lèvres tremblantes de la peur d'être repérée s'étiraient à présent en un large sourire, son pas hésitant était devenu souple et rapide. Elle atteignit la porte et leva les yeux.
Immense. Mais pas infranchissable. La clé se trouvait juste à côté, suspendue à un crochet fiché dans l'épais mur de pierre, une grosse clé de fer ouvragée qui avait sans doute du voir passer beaucoup de mains...
Kiyoshi la décrocha et l'introduisit avec mille précautions dans la serrure. Elle la tourna tout aussi délicatement afin d'éviter le claquement lorsque le pêne sortirait de la gâche.
La manoeuvre réussie, la jeune fille posa la main droite sur l'énorme poignée, la gauche tenant la lourde clé. Elle inspira profondément... et tira la porte à elle.
Le grincement qui en résultat lui glaça le sang. On n'entendait que ça, tout le monde allait se réveiller ! Prise de panique, elle sortit prestement par l'ouverture qu'elle venait de ménager et tira à nouveau la porte vers elle, la refermant avec un bruit sourd. Elle lutta un instant avec la clé et parvint à reverrouiller, après quoi elle s'accroupit, posa la clé au sol... et y donna un coup de pied pour l'envoyer sous la porte.

Elle se releva et s'éloigna à reculons, son regard embrassant peu à peu toute l'énorme bâtisse de pierre qui avait abrité les seize premières années de sa vie...
Elle ne pouvait plus rester ici... mais ce départ... était finalement plus dur que ce qu'elle aurait cru...

Tournant brusquement les talons, elle s'enfuit en courant, les larmes commençant à lui brûler férocement les yeux...
Elle partait... vers le sud...


Dernière édition par Fujiko Miyane le Sam 28 Juil - 9:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyVen 27 Juil - 15:05
Hellow ! Ta présentation est... réellement trop longue... Presque pas de paragraphes, seulement des phrases séparées par des sauts de lignes abusifs e_e

Bon, c'est un détail, ok. Un style d'écriture assez agréable, une maîtrise du personnage qui me semble bonne, un rédaction fluide, bien que parfois certaines structures restent douteuses et difficiles à comprendre, je trouve que les descriptions, et même l'histoire sont agréables à lire. Concernant la mentalité de ton personnage je n'aurais pas grand chose à redire, elle est assez complète bien que, sur certains points très peu originale. En faite, les phrases du style "Elle est assez froide et distante", ça donne une impression de déjà vu, le tourner autrement, l'expliquer d'une manière différente aurait été sympa, et moins banal. Après, c'est ton personnage, s'il te plait de le jouer tel qu'il est c'est bien sûr l'essentiel. Donc, assez complet, assez bien décris dans l'ensemble. Un physique lui aussi assez complet, agréable à la lecture.

Ton vocabulaire est assez peu varié et recherché, mais dans un sens, on comprend tout à fait ta fiche, sans regarder dans le dico toutes les deux minutes. faciles d'accès, presque sans fautes (on voit que tu as une très bonne orthographe), c'est un plaisir que de la lire.

Quant à l'histoire, j'ai bloqué à cause de la mise en page... je ne sais pas si elle est réellement longue où si c'est la manière dont tu l'as mis en forme qui donne cette impression, mais j'avais la sensation de lire un texte à rallonge, et c'est assez désagréable. Cela n'influencera en aucun cas mon avis, ni le grade que je te donnerai ne t'en fait pas, je ne vais regarder que ta capacité à maîtriser un tel personnage et la qualité de tes textes.

première remarque sur le contenu de ton histoire: elle n'est pas réellement adaptée à notre intrigue, dans le sens où tu parle de pays qui n'existent pas ici^^

Bah, je me rends compte à l'instant que mes remarques sont peut-être inutile, à moins que tu ne me prouves que le texte que j'ai trouvé à ce lien est de toi: http://www.ninjarpg.com/forum/viewtopic.php?t=11018

Cela fait cinq ans maintenant qu'il a été posté, j'ai donc d'énormes doute sur la provenance de ton histoire... Je ne t'accuse pas, je te demande simplement de me prouver qu'elle est de toi.
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyVen 27 Juil - 17:04
Bonjour,

Oui c'est bien mon ancienne histoire. Euh.. le seul problème, c'est que je ne peux plus me connecter sur NinjaRpg depuis longtemps maintenant. J'ai en effet perdu le mot de passe et quand je fais mot de passe oublié, ils me disent que l'administrateur a bloqué certains paramètres. Neutral

En tout cas, si tu connais un moyen de te prouver que c'est moi, je suis à l'écoute, désolé.
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyVen 27 Juil - 17:06
Bon, on fera sans, mais de toute manière puisque tu demandes le grade spécial il te faudra un test rp^^
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyVen 27 Juil - 17:08
Bien, ok j'attends le test-rp et merci de ta confiance Smile
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyDim 29 Juil - 11:23
Citation :
Elle ne pouvait plus rester ici... mais ce départ... était finalement plus dur que ce qu'elle aurait cru...

Tournant brusquement les talons, elle s'enfuit en courant, les larmes commençant à lui brûler férocement les yeux...
Elle partait... vers le sud...

Test rp simple et vague: décris nous simplement ce voyage, où t'a-t-il emmené ? Comment t'y es-tu rendue, as-tu effectué des rencontres ? Ce rp doit contenir une méditation personnelle de ton personnage, au minimum une scène de combat, ainsi que des descriptions et le récit de ton voyage.
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyDim 29 Juil - 14:55
Test-Rp




Je ne sais pas où je vais. Je prends seulement la direction du Sud. Cependant, j'ai bel et bien un but précis: celui de refaire entièrement ma vie. Je veux tout effacer et recommencer à zéro. Moi, Fujiko Miyane, vient de renaître de ses cendres. Je me trouve sur une route étroite, loin de tout paysage, loin de toute ville, loin de toute forme de vie. Je marche, je marche avec l'espoir de pouvoir oublier mon passé, avec l'espoir de pouvoir oublier mon ancienne identité. Ne pas revenir en arrière et refaire les mêmes erreurs mais progresser, avancer et évoluer: c'est ce que je veux maintenant.

Le soleil éclatant m'illumine le visage. Je suis fatiguée, épuisée et j'ai besoin de repos et de nourriture. En revanche, je suis au beau milieu de nulle part, sans rien, simplement avec mon esprit. Je m’arrête quelque minutes pour penser. Bien, je me calme, fais appel à ma raison et entrevoit les possibilités. C'est le vide, je ne vois rien et je ne comprends rien. Qu'est ce qui m'arrive, qui suis-je? Je ne me reconnais pas. Je me demande simplement si le fait de ne pas connaitre mon identité est si mal que cela. Peut-être qu'il faut passer par ce néant pour reprendre goût pour la vie. Peut-être...

En ouvrant de nouveau les yeux, la fatigue s'estompe peu à peu. Je retrouve mes forces et décide de continuer vers le Sud, toujours vers le Sud à la quête du savoir. Arrivée au bout d'une longue et pénible pente poussiéreuse, je découvre au loin une ville engloutie par la brume. Mais où suis-je? Je n'ai jamais vu cet endroit. En reprenant mon courage, je pars en direction de la mystérieuse cité. Est-ce que les villageois m'accepteront? Moi, une shinobi déchue, vouée à l'échec et au malheur? Qui ne tente rien n'a rien. Au milieu de la route qui sépare la pente de ma destination, je vois un petit enfant, seul, recouvert de sang et suffoquant. Je me précipite aussitôt pour le secourir. Je le retourne sur le dos et vérifie sa santé. Il est faible, très faible. Si je le laisse là, il risque de mourir. Efficacement, je le soulève sans le blesser davantage et cours chercher de l'aide. Rien à l'horizon et la ville est encore loin. Je m’arrête, tousse et essaye de reprendre mon souffle. Maintenant, il n'y a pas que l'enfant qui est en danger, je suis dans le même cas. Trois jours et trois nuits sans nourriture... Il faut que je reprenne rapidement des forces. Quand je décide de reprendre la route malgré mon état catastrophique, je tombe subitement à terre, inconsciente. Mon esprit vogue alors au loin. Je ne rêve de rien, je ne vois que du noir, un noir si intense que je sens qu'il me persécute. J'essaye de tout coeur de sortir de ce cauchemar, mais il n'y a rien à faire, j'en suis prisonnière et je ne risque pas de m'évader seule.

Tout doucement, j'ouvre les yeux. L'éclat du soleil me force rapidement à les refermer. Quand je refais appel à ma vue, je ne me situe plus. Je suis dans une chambre. Elle est propre, accueillante et protectrice. Qui m'a emmené ici? Quand je veux me redresser, je sens une douleur intense passer tout le long de mon corps. Je suis encore faible, je ne peux pas bouger. J'essaye de parler, mais aucun son ne sort de ma bouche. Encore une fois, je me retrouve prisonnière... Alors, ne pouvant presque rien faire, je décide d'attendre.

Quelques minutes plus tard, une jeune femme entre par la porte. Quand elle me voit éveillée, elle sourit et prend place près de moi sur une chaise en bois placée à droite de mon lit. Elle ne dit pas un mot, elle se contente de me sourire tout en me fixant droit dans les yeux. Elle a un regard illuminé, beau, joyeux et tendre. Son visage est doux, sympathique et accueillant. Ses cheveux sont long, lisses et soyeux. Ses traits sont fins et ordonnés. Même son teint rose vif joue en sa faveur. Mais qui est-elle? Est-ce un ange venu du ciel? Une telle beauté, ce n'est pas humain... Après quelques secondes de silence, elle décide enfin de m'adresser la parole. Sa voix, comme je m'y attends, est douce et calme.


Bonjour. Je suis Urina Kinay, maîtresse de cette maison. C'est moi qui suis venue à votre secours. Ne vous inquiétez pas pour votre fils, j'ai bien pris soin de lui. Il est sain et sauf.

Mon fils? Mais de qui s'agit-il? Ah! Je me souviens. L'enfant que j'avais retrouver à moitié mort sur la route. Elle a donc prit la peine de nous soigner et de nous accueillir chez elle. J'essaye de la remercier, mais les mots ont douloureusement refusés de faire cet exploit.

Non, non, ne vous perturbez pas, mademoiselle. Vous êtes encore faible, il faut vous reposer. Dormez encore un peu et quand vous serez réveillée, je serais ravie de partager un repas avec vous.

Sur ce, je grimace en signe de sourire et ferme les yeux une fois de plus. La voix d'Urina reste gravée en moi. Je l'entends à maintes reprises. Bizarrement, elle m'aide à m'endormir. Pendant ce temps, la jeune maîtresse de maison se dirige à pas légers vers une autre chambre. Elle prend place près de l'enfant et lui procure quelques soins rudimentaires. Le jeune garçon ne s'est pas encore réveillé. De qui peut-il bien s'agir? Est-ce qu'il court un grave danger? Oui, sûrement, puisqu'il était taché de sang... Urina se retourne ensuite pour prendre la direction de la cuisine. Elle s'installe sur une chaise et prépare le dîner.

La nuit arrive et je me réveille de nouveau. Cette fois-ci, je me sens plus forte, plus puissante et plus libre. Je me lève doucement, sonde la pièce des yeux à la recherche de mes habits mais ne les trouve pas. Cependant, une belle longue robe couleur lilas est placée sur une chaise non loin d'un des placards de la chambre. Elle est inévitablement pour moi. Je l'enfile rapidement et ouvre la porte. La maison est grande. Je vois un long couloir étroit devant moi. Je m'y précipite tout en observant les tableaux placés sur les deux murs le longeant. Il y a des portraits de vieux hommes à l'allure noble et des dessins de chevaux. Arrivant à la fin du couloir, j'entrevois une porte à demi-ouverte. Par curiosité, je l'ouvre complètement et j'y trouve l'enfant allongé sur un lit. Ce dernier est réveillé. Je lui souris chaleureusement et prends place près de lui. Son regard est intense, profond et sombre. Il a des yeux noirs, très noirs.

Bonsoir petit, je suis Fujiko Miyane. Tu veux me dire ton nom à toi?

Le jeune garçon hésite; Je ne le perturbe pas, il a tout son temps devant lui. Alors, instinctivement, j'allonge la discussion. Je veux à tout prix connaitre son identité et savoir comment il a pu être soumis à autant de souffrance.

J'ai fait un très long voyage pour venir jusqu'ici. Je suis passionnée par beaucoup de choses. J'aime la lecture, la nature, la nourriture et les animaux en général. Ah, j'allais oublier, je suis une shinobi.

En entendant ce dernier mot, le petit enfant se redresse et ouvre grand les yeux. Il m'observe alors de haut en bas et ouvre un petit la bouche pour sortir quelques mots. Il a lui aussi une voix douce, mais beaucoup plus hésitante que celle d'Urina.

Mon... mon père aussi était un shinobi. Mais lui, il est mort au combat, comme un vrai ninja. Et... et ma mère, elle est morte, depuis longtemps déjà.. Ah...euh... je m'appelle Tozun, Tozun Gendo.

Je luis souris alors et lui présente mes excuses pour le décès de ses parents. Tout à coup, Urina entre par la porte, toujours souriante et belle. Je me retourne alors vers elle et me lève aussitôt. Je m'avance doucement et lui dis d'un ton amical et bienveillant.

Je ne vous remercierez jamais assez. Vous nous avez sauver la vie. Comment pourrais-je vous rendre la pareille? Demandez ce que vous voulez.

Elle me répond qu'elle ne demande rien en échange et qu'elle est ravie d'avoir pu nous sauver la vie. Ensuite, elle nous invite, l'enfant et moi, à rejoindre sa table pour le dîner. Sans plus attendre, le petit garçon se lève de son lit et semble avoir reprit toutes ses forces. Tandis qu'on se met à table, Urina nous raconte comment elle s'est occupée de nous. Grâce à son chariot gros comme une carrosse, elle a pu réussir à nous ramener chez elle. Ensuite, elle nous a gentiment soigné. Je luis souris alors de nouveau et entreprends de manger pour récupérer suffisamment de force. Je remarque que l'enfant prend lui aussi bien le soin de manger de tout. J'attends que tout le monde finisse son assiette pour en connaitre un peu plus sur l'identité du petit. Je tousse légèrement avant de prendre la parole.

Tozun, tu veux nous dire où tu habites? Comme ça, je peux te raccompagner chez toi.

J'habite le village de Shashin. Ce n'est pas très loin d'ici.

Je leur demande alors dans quel pays nous nous nous trouvons. La jeune femme et l'enfant échangent un regard avant de répondre. Il me disent que tout ce territoire fait parti de Higaisha No Kuni. Jamais entendu parler. Après que tout le monde se soit rassasié, je remercie de nouveau la maîtresse de maison avant de décider de reprendre la route. Cependant, Urina insiste pour qu'on reste encore une nuit. J'accepte car il est plus sûr de partir dès l'aube, surtout dans un territoire qui m'est encore inconnu. Nous discutons encore un peu avant d'aller rejoindre nos lits. Je m'endors facilement et laisse repasser en boucle les évènements de cette semaine.

Quand je me réveille, le soleil venait juste de se lever. Je me lave le visage, enfile mes vêtements secs et prends bien le soin de réveiller tout doucement l'enfant encore endormi. Après qu'il est fait sa toilette, on remercie pour la dernière fois la belle femme et on prend la direction de Shashin. Sur le chemin de la route, je fais plus ample connaissance avec le jeune Tozun. Il aime la musique, les chiens et la peinture. Il vit seul dans la vieille demeure de ses parents. Une fois par semaine, sa grande tante passe le voir pour le donner de l'argent afin qu'il puisse s'acheter à manger. Quelle vie misérable, à son âge... Le village n'est plus très loin. On peut déjà apercevoir ses contours. Quand je me baisse un instant pour ramasser ma gourde d'eau tombée par inadvertance, Tozun se met à hurler. Je me redresse aussitôt et sors instinctivement mon kunai de ma poche arrière. Le jeune enfant est paralysé, il a peur. Devant nous, se tient un grand homme dans la trentaine. Il a le visage pâle, les yeux ridés et les cheveux rouges comme la braise. Cet inconnu rugit, s'énerve et hurle en regardant le petit.


Cet enfant est à moi. Tout ce qui lui appartient, m'appartiens.

Je me retourne de nouveau vers Tozun. Il me regarde à présent et me dit que c'est cet homme qui est à l'origine de l'état où je l'avais trouvé. Alors, instinctivement, je me mets en position d'attaque et demande à l'enfant de se tenir derrière moi. Ce dernier hoche rapidement la tête et se place derrière moi, comme indiqué. Ensuite, je range mon kunai, m'étire les mains et m'adresse finalement au nouveau venu.

Je ne te laisserai plus jamais approcher de cet enfant, plus jamais. Ta vie s’arrête ici.

En fonçant vers mon ennemi, je commence à faire une série de signes des mains. Je veux avant tout connaitre le style de combat de mon adversaire pour savoir avec quelle méthode je compte en finir avec lui. Alors, tout en me dirigeant rapidement vers lui, je crie.

Fûton, Kazekiri!

Aussitôt, j'envoie de nombreuses lames de vent extrêmement tranchante vers mon ennemi. Ce dernier est plutôt coriace. Il effectue un rapide signe des mains et invoque un mur protecteur constitué de boue qui freine mon attaque. C'est donc un utilisateur du Doton, parfait, je ne vais pas le faire attendre. Rapidement, je saute dans les airs et utilise la technique Kaze no hatsubai qui me permet de me hisser au dessus du mur crée. Ensuite, me trouvant derrière mon ennemi, je lui lance des kunais tout en suivant ses mouvements pour les contrer.

Cet homme a un bon niveau. Efficacement, il contre tous les kunais envoyés en sa direction. Alors, en voyant que cela ne rime à rien, je décide de sortir le grand jeu. Cette fois-ci, je lui envoie un kunai portant une note explosive. Comme je m'en doute, il réussit à l'esquiver et à sauter à temps pour s'enfuir de l'explosion. Cependant, il ne se doute pas que ma vitesse est foudroyante. En effet, je fais appel au Shunshin no Jutsu. En quelques secondes à peine, je me retrouve derrière lui.


Je suis désolée.

D'un coup rapide, je le frappe en plein dans le dos avec mon coup de poing amplifié de mon Fûton. Le pauvre homme ne peut plus rien faire, mon bras droit rentre depuis son dos et sort de son ventre. Il est mort. Sur ce, je retourne près de l'enfant terrorisé et lui souris avant de lui annoncer tendrement.

C'est fini, tu n'as plus rien à craindre maintenant.

Le jeune garçon ne veut pas bouger. Ce n'est pas grave, il faut du temps pour assimiler tout cela. Je prends place près de lui et attends patiemment qu'il décide de se lever. Après plusieurs minutes, Tozun prend son courage à deux mains et se redresse fièrement. Il est enfin prêt à reprendre la route. Ainsi, côte à côte, on reprend la direction de Shashin...


/////////////////////////////////////////////////////////

Techniques utilisées:

- Kaze no hatsubai Fujiko Miyane 690220vol

- Fûton - Kamikaze Fujiko Miyane 914272kamika

- Shunshin no Jutsu Fujiko Miyane 310355shunsh


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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyMar 31 Juil - 16:23
Juste un petit up pour rappeler que mon Test-Rp est bel et bien terminé :p
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Tsuki
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyMar 31 Juil - 19:09
Bien, je ne suis pas motivée pour faire un gros pavé, donc je vais faire plutôt court.

C'est sympa, l'histoire est pas très complète et assez mal structurée comme l'a si bien dit L. Le test RP est beaucoup mieux à mon gout, plus fluide je trouve et plus prenant aussi. Il y a de l'originalité, ce n’est pas vraiment cliché. On y retrouve une ou deux fautes par-ci, mais rien de préoccupant. Les points plus préoccupants sont des légères incohérences.
La première est qu'une fille de shinobi, n'est pas une shinobi. Et toi tu te présentes en tant que tel. Un shinobi est une personne qui a reçu une formation de shinobi. Hors à l'orphelinat, tu n'en as pas reçu.
La deuxième c'est que tu parles de Shashin comme un village á part entière. Mais lors de tes 16 ans, Shashin n'était qu'un chantier en construction, loin d'être le village qu'il est aujourd'hui. Ça pourrait ne pas être grave (et ça ne l'est pas tant que ça) vu que c'est dans ton test RP, néanmoins, vu qu'il est supposé compléter ton histoire... Bref, c'est une incohérence pour moi.
La dernière c'est que tu utilises des jutsus à part entière, hors tu n'as jamais reçu de formation shinobi, ni même entrainé ton art.

Le dernier point qui me chagrine et qui sera celui qui aura une plus grosse influence sur ma décision, c'est que ton histoire (+test RP) est trop incomplète. Tu ne parles pas de ton séjour à Shashin et surtout de tes exploits qui t'auraient permis d'atteindre le grade que tu demandes. Ce grade est très important, et il a une grande influence sur ta personne.

J'ai bien aimé en général cette présentation, mais vu le manque d'information, qui pour moi sont capitales pour le grade spécial, je proposerais plutôt Jûnin Supérieur. Attendons de voir, ce que mes compères en disent.
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L. Sasurai
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyMer 1 Aoû - 9:07
Mis à part quelques incohérences, qu'on ne peut pas trop reprocher aux membres vu la complexité de l'intrigue, ce test était vraiment satisfaisant. j'en ai lu une partie hier soir, puis le reste aujourd'hui. Le style est fluide, agréable et prenant, un sens l'expérience dans ces quelques lignes, on sent un goût certain pour l'écriture et un vocabulaire varié ainsi qu'une qualité non négligeable.

Pour moi, ce serait plutôt Jounin Supérieur, mais le mieux à faire serait de te laisser patienter encore un peu pour un troisième avis Razz
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Hagane Milena
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyMer 1 Aoû - 11:41
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Mais je t'ais déja dis le gros d ce qu'il y avait à savoir sur la CB. L'histoire est... disons acceptable, mais je reste quand même sur ma faim, car j'aurais aprécié voir un truc fait pour ce forum et non purement copié collé d'ailleurs...

Je note par contre les même incohérences que Tsuki, puis me demande encore et toujours comment elle à apprit quelle série de signes et quelle quantité de chakra permet d'utiliser telle ou telle technique qu'elle n'est pas sensée connaître ... Le combat du test aussi m'a paru assez ... bon disons banal, car le ninja adverse c'est quasiment pas défendu =/ j'aurais aimé avoir plus de répondant de sa part. Qui plus ai, qu'une civile alpha sans formation parvienne à battre un Shinobi sans que ce dernier ne l'écorche... Bon voila quoi.
Cependant la quasi absence de fautes dans ton histoire et ton test sont d'excellents points, c'est surtout cette maîtrise de la Grammaire et l'ortho qui te sauve du rang Jonin au quel je pensais ( je persiste, mais cette trop grande affluence de " Je " dans le test m'à franchement dérangé ). Je suis donc l'avis de Tsuki pour Jonin Supp

Edit : J'étais sur le point de valider, mais vu que notre Miss reprend du service, on va lui laisser cet Honneur ^^
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyMer 1 Aoû - 13:03
Alors tout d'abord bienvenue Smile
Mes deux collèges ont tout dit, ils ont montré les bons et mauvais points de la fiche. Je rejoins leur avis c'est une bonne présentation en général, j'ai d'ailleurs plus préféré le test rp que j'ai trouvé convainquant. Néanmoins, le rang grade spécial est très dur à obtenir des une présentation, mais tu as le niveau pour Jonin Sup, peut être qu'avec des rps tu arriveras à atteindre le rang de Grade Spe. Au final Jonin Sup Lvl 7 ou 8.

Édit : merci Milena, je te laisserai la prochaine Wink
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Tsuki
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MessageSujet: Re: Fujiko Miyane   Fujiko Miyane EmptyMer 1 Aoû - 13:34
Bon, tu es donc validé donc Jûnin Sup. lvl 7 (Car au dessus du grade Jûnin on donne toujours le level minimum à la présentation).

Pour ton affinité de base:
Tsuki a effectué 1 lancé(s) d'un Fujiko Miyane Test-raiton (Parchemin de chakra.) :
Fujiko Miyane 54723510
Citation :
rouge = Katon
Vert = Fuuton
Bleu = Suiton
Marron = Doton
Jaune = Raiton

Ceci sera votre affinité de base, de prédilection. Le reste de vos affinités seront choisies par vos soins. Ce lancé de dé ne détermine que votre affinité première, en aucun cas vos spécialisations, que vous êtes libre de choisir.
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