Un chant de coq déchira le silence qui s’était abattu sur kurasa, il devait être aux alentours de 5h30 du matin, un rapide coup d’œil à l’horloge qui faisait face à notre lit me le confirma ; mes yeux se baissèrent sur Rika, qui était encore en en voyage au sein des bras de Morphée, avant même que je ne m’en rende compte ma main caressait déjà ses cheveux azurés, ce petit être état sans aucun doute ma raison de vivre, mon ange descendu sur terre, la raison pour laquelle je ne peux me permettre de mourir maintenant.

- Je t’aime ma petite Rika… Fis-je avant de poser une bise sur son front.

Son corps me répondit, par un frisson, un grommèlement puis un sourire suite auquel elle marmonna dans son sommeil : Nan maman… j’ai trop mangée…gne veux du …chocolat… chaud… un rire étouffé me secoua et je reposai une bise sur sa joue avant de quitter le lit sans faire de gestes brusques.
Je faisais tout mon possible pour que la maison que nous occupions soit constamment impeccablement rangée, l’élever dans l’ordre, la discipline et l’amour que je n’avais jamais eu durant mon enfance, telle était la ligne de conduite que je m’étais imposée pour qu’elle ait une vie de rêve. Arrivé en cuisine, je m’affairais à réaliser le rêve actuel de mon trésor, un simple chocolat chaud. Jusqu’à présent j’avais encore du mal à le croire, à croire que c’est mains qui on arrachées tant de vies, ces même mains qui on éviscérées des personnes encore vivantes et conscientes, ces même mains qui se retrouvaient constamment couvertes de sang… j’avais un mal fou à admettre, que c’était ces même criminelles qui pouvaient apporter du bonheur à un être en faisant quelque chose d’aussi anodin que la cuisine. Lorsque j’ouvris la porte du placard, une femme me faisait face, une blondinette avec de grands yeux vert et un air rayonnant, une femme qui avait un sourire réconfortant et attentionné, une personne dont mes oreilles percevait les chantonnements, sans pour autant que je sache d’où ils venaient. Cette femme, c’était le reflet que me renvoyait le miroir du garde mangé. Cette femme, c’était bel et bien moi, il y avait maintenant une petite dizaine d’années que j’étais née de nouveau, créant cette personnalité douce que je ne montrerai qu’à deux personnes…
A l’instant où je posai le chocolat d’où s’échappait de la vapeur sur la table de chevet de mon petit ange endormi, lorsqu’un un hurlement étouffé vint de l’extérieur. Rika se retourna toujours ensommeillée tandis que je sentais chaque muscles de mon visage se tendre pour reformer le masque du monstre qui jusqu’à présent prenait un malin plaisir à déguster ses victime vivantes. Quel était cet abruti qui ne pouvait mourir sans faire de bruit ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire je traversai la maison et ouvrit la porte à la volée, au pied de celle-ci un shinobi, un jounin ou un chunin probablement ; il s’était fait prendre par les défenses de la maison et tentait de se débattre pour s’en dépêtre. Mais c’était peine perdue, plus il forçait, plus les piques de sable de fer qui l’entouraient allaient s’enfoncer dans son être. Jusqu’à le transformer en hérisson ou en oursin.

Qui es-tu ? que veux tu ? et pourquoi a une heure pareille ?... je ne veux pas de jérémiades dans ta réponse ni de cris, sinon tu peu me croire ta mort sera l’une des plus longue et douloureuse qui soit… Fit la voix rauque et déformée par la colère qui s’échappât de ma gorge sans pour autant être un cri.

Le shinobi m’appris par la suite avoir été chargé d’une mission, sa première qui était censé être facile, mais il doutait au vu des regards attristés que lui lançait ses compères qui connaissaient son affectation. Ce dernier comprenait maintenant pourquoi il pouvait lire cette tristesse dans leur regard… je levai la main alors qu’un pieux se formait avec des particules de fer : Alors, quelle est la raison de ta présence, que je te tue pur une bonne cause au moins …

L… L Sasurai Sama m’envoit quérir votre présence ! Dit-il les larmes aux yeux.

Baissant la main, annulant par la même occasion le piège mortel qui allait avoir raison de lui, je me retournai me préparer : Tu aurais dû le dire plutôt

… Vous… vous pouvez me délivrer piti… la phrase de ce dernier ne connue cependant pas de fin, mais un autre cri étouffé vint l’interrompre. Un pieux à épines venait de se ficher dans s cuisse et y tournait lentement.

J’ai dit pas de jérémiades… un quart d’heure plus tard, lavée et vêtue, je jetai un dernier coup d’œil à mon ange endormi, son chocolat dans un thermos, puis je me dirigeai avec le blessé vers le bureau du dirigeant de ce pays.
Déjà encastrée dans mon armure noire ébène, je frappai avant d’y faire intrusion, enlevai le masque couleur nuit de mon visage pour laisser paraitre les deux émeraudes qui me servaient d’yeux. Et inclinai légèrement la tête en signe de respect avant de me redresser :

Vous m’avez fait demandez ? Ichidaime Dokukage sama ?