Histoire:
Nous sommes en 370, le jour de mes huit ans. Je fus soudain défait de mon milieu familial, duquel on fit disparaître mon existence. Ils balancèrent mon corps aux bras de nouvelles personnes, choses qu'à huit ans, l'on est pas engagé à comprendre. Néanmoins mon intégration fit rapide et je grandis naturellement, oubliant mes origines. J'étais pourvus de fortes douances et l'on me promettais un avenir exceptionnel, une vie transcendante. J'étais timide et naïf, écrasé par la foule, je ne comprenais pas les enfants de mon age. Non, je n'étais pas heureux. La beauté me manquais, ainsi que le talent et le charisme, j'étais la risée de tous. Alors qu'on s'efforçait de me promettre la lune, la découverte du monte me fit chuter sur terre d'un peu trop haut.
Les années passèrent, nous sommes en 372, le monde me paraissait plus sain. À dix ans j'étais enfin conditionné, je me savais inférieur et dénué d'importance au sein de ma génération, j'étais lamentable.

Nous sommes en 375, Kohana était une jeune fille de seize ans. Elle était belle, populaire et scolarisée dans le même établissement que moi. Elle aidait à la fabrication du même quartier que moi, quartier qui, d'après les rumeurs serait l'un de ceux qui composeraient le plus grand des villages que nous connaissons aujourd'hui: Shashin. Kohana avait la particularité d'intéresser tout le monde, autant physiquement que par son caractère. Moi je me montrait impassible, de par la prise en considération de mon propre manque de confiance. Et pourtant, mon absence de charme devint une mystérieuse force, qui peu à peu, la tirait vers moi. Elle disait voir quelque chose d'exceptionnel en moi, et décida de me prendre en mains. Mes treize ans furent une période de métamorphose, pendant laquelle j'entretenais une relation secrète avec elle. En 376 nous étions en couple, bien que cela ait étonné ne nombreuses personnes, nous étions bel et bien et ensemble. Toute ma timidité c'était effacée, je n'étais plus sujet de railleries. À présent j'étais quelqu'un, oui, un descendant du clan Hokori, auquel cas je fus rapidement le plus populaire du quartier. Le clan Hokori, autrefois disparu mystérieusement, devint une icône aux yeux des Shashingakure. J'appris mon appartenance à ce clan grâce à Kohana qui reconnut le Jinton gondolant dans mes mains, et ce fut ma fierté.
D'ici je repris toutes confiances en moi, j'étais présenté comme le plus populaire du quartier, et la rumeur d'un descendant Hokori s'acheminait sous les hauts toits de Shashin. Notre couple devint alors l'un des principaux sujets de discutions, je sévissais le moindre individu s'approchant de ma copine. Ainsi j'étouffais dans un orgueil démesuré, pourtant je défendais mes actes en relatant mon caractère protecteur. Enfin quand la journée s'achevait, mes parents eux aussi avaient peur de ma venu, quoique ces individus sont ceux que je respectais le plus. Et si mon orgueil de jour en jour s'empirait, mon amour envers Kohana ne cessait d'accroitre. En 377, j'étais à l'apogée de ma métamorphose, Kohana prenait conscience de ma dangerosité et comprenait que ses bienveillances avaient en fait ouvert la cage d'un monstre. Alors ne voulant voir les choses s'envenimer, elle prit une décision qui lui vaudra la vie: me quitter. Rapidement j'appris la nouvelle, frustré et voyant qu'usé de la diplomatie ne servait à rien, je lui saisis les cheveux pour l'embrasser de force. Elle suffoquait, elle hurlait, mais plus rien ne pouvait m'arrêter; alors j'abusai d'elle et finis par la tuer dans d'atroces souffrances. L'enfant craintif et trouillard d'autre fois c'était changé en un ignoble monstre.

Un an plus tard, en 378, je me réveillai tapissé d'accessoires grisâtres d'une matière inconnue. J'étais seul, enclavé par quatre murs très épais. Un lit était à mes côtés, ainsi qu'un meuble regorgeant de livres en tous genres. Une semaine plus tard, j'avais tout essayé pour sortir d'ici, le problème était ces trucs qui collaient à ma peau. Ils aspiraient mon chakra, et regagnaient mon corps à la manière d'un aimant au fur et à mesure que je les retirais. Ces engins sautaient sur le moindre résidu de Chakra. Aucune technique ne fonctionnait, je regrettais mon niveau de Taijutsu. Le lendemain je m'endormis, je me réveillai puis remarquai que rien avait changé; alors je m'endormais, et continuais de me réveiller sans me douter qu'en fait, je resterai enfermé ici pendant encore six ans. Un an plus tard, je me levai recouvert d'accessoires grisâtres, une fois de plus. J'étais bel et bien seul, entouré des même murs. Un lit était à mes côtés, et la bibliothèque était une personne intéressante, avec laquelle, je discutais de tout, où d'une chose. D'ailleurs, j'étais bon ami avec un livre assez particulier. Un livre qui parlait des rêves lucides, ces rêves où le sujet est conscient d'être dans un rêve et lui permet, avec un peu d'entrainement, de les maitriser. Grâce à cela, les jours passaient et je m'y faisais. J'étais affalé dans un coin et passait chacune de mes journées dans ma tête, à rêver et avancer dans une vie où tout était possible. Une vie dans laquelle j'étais Dieu, une vie dans laquelle tuer était obsolète, une vie dans laquelle je vivais. Mais je ne dormais qu'à moitié, mon cerveau ne se reposait jamais. Puis j'en vins à perdre la notion du temps. Une minute devint une seconde, un jour fut une semaine, il n'y avait ni lune ni soleil, ni matin ni midi, il n'y avait ni saison ni nuage; juste une pizza quatre fromage qui passait sous la porte. En fait il y avait des semaines, et deux jours dans chacune d'elles: l'un était entre la première et la seconde pizza, l'autre était le restant. Puis en 380, je me réveillai tapissé d'accessoires grisâtres. Je me levai, m'allongeai sous mon lit et commençai à le lever, recommençai, et tous les jours comme ça. D'ici je commençai à me demander pourquoi étais-je là ? Pour combien de temps encore ? Et qui me séquestrait ? De là s'installa un fort désir de vengeance envers un inconnu que je prévoyais de retrouver à ma sorti, du moins si je sortais. Alors ne sachant le nombre d'années qu'il me restait à attendre ici, je me mis à gratter le mur. Tous les jours après la Pizza, j'attrapais un récepteur de chakra puis grattai le mur sans même savoir son épaisseur, ni ce qui s'y trouvait derrière. Alors je grattais, je rêvais et finis par faire de la musculation, 382, 383, 384.

En 385 je me réveillai assis sur un banc publique. J'étais sorti, libre mais venais de perdre six ans de ma vie. Gratter ce mur pendant quatre ans fut une bonne chose, sans quoi je ne serais pas ici à vous parler. Je passais alors mes journées à vagabonder en ville, rôdant à la belle étoile, ainsi calciner le temps qu'il me restait en m'affalant n'importe où, pour rêver, et l'image que j'exhalais ne m'importais peu. Car bien que j'eusse gagné ma liberté, elle ne m'enchantait plus. Mon imagination primait au tel point que j'en oubliai le désir de vengeance auquel j'accordais tant d'importance. J'étais cet homme, celui au regard vide, venant de perdre un dixième de sa vie, mais qui toutefois se moquait du restant. Tout était logé dans ma tête, qui d'ailleurs, semblait propice à l'accueil des années futures. Puis un homme voulu s'assoir sur mon banc, il s'efforçait de me dévisager pour au final me dire: « tu prêtes à confusion ». Œil cerné, je le biglais comme un idiot, il semblait sérieux; mon coup s'initiait à l'engourdissement, enfin l'homme me dit:
Pourquoi n'essaierais-tu pas d'apprendre à manier ton Chakra ?
J'imagine être le plus fort, et cela me suffit.
En t'écoutant, je crois comprendre que tu détiens une technique d'auto-persuasion. Tu réussis à dissuader ton subconscient d'une réalité inexistante n'est-ce pas ? Je te vois démuni, mais au fond tu prospères.
…
N'aimerais-tu pas persuader d'autres subconscients ? Entrer puis modifier l'imagination d'autrui, endoctriner des vies d'un simple coup d'œil, et pour une bonne cause ?
Je redressai mon coup et brandis mes pupilles en direction de mon interlocuteur, un homme, jeune au teint métisse, pourvu d'un regard pas moins mollasse... Contrôler le rêve des autres disait-il ? Jamais mes oreilles n'avaient discerné quelque chose d'aussi mélodieux ! Je me montrais vivant pour la première fois depuis une dizaine d'années et demandai à l'homme comment m'y prendre...

Sage de proverbe, mon rédempteur n'était en fait plus âgé que moi. 386, la pratique du Genjutsu. Mon initiation fut rapide, rapide au tel point que mon Sensei, Ginga de son vrai nom, disposa de plus de temps qu'il n'en convenait pour m'expliquer la vérité. Celui-ci prit charge d'élucider ma vie au péril de la sienne, avouant d'ores et déjà être envoyé par la direction de Shashin, et ayant pour unique but de me manipuler. Voici mon histoire:

« Écoute moi Suima, peut-être n'aurai-je pas la chance de te redire cela une seconde fois. Suima Hokori, tu es issus d'une famille très puissante. Une famille qui, à jamais, fut d'une aide primordial à l'incubation de Shashin, ville de richesse, ville qu'en ces moments j'entube dans l'un de ses plus grands projets qui n'est autre que toi. L'opération Shinkū consiste à faire de toi une machine de guerre, chose qui autrefois mit tes parents en effrois. C'est donc à l'âge de trois ans que toi, Suima fus entrainé par l'un des plus prestigieux Sensei de Shashin, tandis que d'autres s'accommodaient sur les chantier de reconstructions. À quatre ans le charmant enfant que tu étais se mit à tuer des animaux pour assouvir de simples pulsions. Jours et nuits nous te fabriquions dans le sang et la violence, comprends les résidus de techniques Jinton que tu possèdes, comme cette fois où une sphère immatériel a éclos d'entre tes mains. En vu de tes réactions psychopathes, tes parents prirent l'initiative de fuir Shashin avec toi, ils déniaient te voir devenir un monstre. Mais en 370 les forces spéciales retrouvèrent ta trace et déroulèrent un ultimatum à tes parents: toi ou leurs morts. Enfin tu fus kidnappé et planté au sein d'une famille dévoué au gouvernement, ton intégration fut parfaite, Shashin remania son approche, disposant les engrenages nécessaires à l'évolution d'une initiation au Jinton par l'intégration naturelle, et je suis l'un de ses engrenages. Néanmoins détrompe toi, Kohana n'en était pas un, ta séquestration non plus. Cette dernière fut planifié par ton père en vu de tes actes psychopathes que j'éviterai d'évoquer. Et au point où j'en suis, autant daigner les vaines menaces de celui-ci, auprès duquel je promis de garder secret ses propos. Il comptait te laisser gangrener dans cette pièce trente ans encore, auquel cas les capteurs de Chakra auraient pu achever leur mission qui était de t'effacer la mémoire. Ton père pensait qu'après trente ans, tu serais méconnaissable et finirais par vivre au sein des normes. Tes parents ne voulaient pas voir le Jinton te gâcher la vie. »

Mon meurtre finit par se faire oublier, et suite à ces dires, je m'attacha aux Genjutsu qui peu à peu, firent diminuer mon addiction aux rêves lucides. Je pense maintenant que les rêves des autres sont plus intéressants que les miens. À l'instar de mes parents, je ne souhaitais pas devenir une bête de guerre, mais kit à perdre la vie par cette cause, autant la perdre pour d'autres personnes. Alors je pris décision de rejoindre les forces de Shashin au détriment du destin prévu par mes parents. Faire parti d'un clan, c'est deux philosophie: une vie transcendante, un danger, et tant qu'à faire, autant comprendre les deux.