Attention : cette histoire comporte des passages obscènes, capable d’heurter à la sensibilité des moins vigoureux. Prière est donc faite de ne lire cette mémoire que si un cœur soutenu est de la partie, et que votre estomac est vide…

ON S’OUVRE LES VEINES EN REGARDANT LE CIEL, ET PUISSE L’ETOILE FILANTE REFERMER NOS BLESSURES.
Chapitre primaire

Elle était belle, elle le savait, et sa beauté faisait danser sans écart les hommes de la citée. Une artiste, une sculptrice de par les seules formes délicieuses de son corps merveilleux. Une femme comme il n’en existait pas beaucoup, un brin de dame sur qui tout homme se retournait… Mais cette beauté aurait pu lui porter préjudice, car plus d’une fois c’est sa vantardise, son orgueil sur-démesuré, qui affligeait les mentalités féminines, les idées des plus laides… Plus encore, usant de ses courbes parfaites, elle se montrait gourmande, cherchant sans cesse à abreuver ses envies sexuelles, car s’en était là son passe-temps favoris. Jour après jour, elle connaissait de nouveaux ébats, toujours accompagné d’un partenaire différent, c’est ainsi qu’emplie d’avarice, elle les plia tous à ses pieds, féroce dominatrice qu’elle était. Toutefois, se doutait-elle vraiment de la dangerosité de ses faits-et-gestes ? Voyait-elle la rage, qui, d’amont en avale se hissait dans le cœur des femmes de la bourgade, qui plus est celles-ci pour la plupart mariées ? Selon toute vraisemblance non… Puis dans sa tourmentée corruption, elle finit par s’éprendre d’un homme, et pas des moindres. Il était le chef de son village, marié et père de trois enfants : deux petites filles d’un et trois ans, et un garçonnet de six. Néanmoins, le pire des tords encourut en cette liaison fatale n’était point la trahison du puissant homme à l’encontre de sa prompte bien aimé, mais bien le fait que cette nouvelle amante, n’était âgé que de seize printemps… Effectivement, son corps était déjà celui d’une femme, l’opposée extrême de sa mère au physique réellement disgracieux. Elle jouait de ses caractéristiques dans un monde intransigeant, jusqu’à détruire le cœur de sa pauvre génitrice, retrouvée morte dans sa cuisine, la carotide délicatement déchiquetée au milieu d’une marre d’hémoglobine. Aussi, le monde ne s’arrêta pas de tourner à l’annonce du décès de celle qui lui avait donné la vie. Pire encore, ce départ amplifia sa soif d’avidité jusqu’à ce jours ou son cœur se figea sur ce seul et unique personnage. Nul n’était au courant de cette attache, mais le temps creusa des soupçons, qui lentement se fondèrent en une réalité des plus dérangeantes. Au final, cette information parvint aux oreilles de la femme trahis, en qui le sens du mot honneur avait perdu toutes raisons d’exister.

Décidé à lui rendre la monnaie de sa pièce, cette dernière organisa un plan machiavélique afin de lui ôté ce dont elle tenait le plus : l’homme qu’elle lui avait délibérément volé. Cependant, dans cette hâte, nulle n’était raison de s’en prendre au mâle discipliné, mais bien à la pécheresse jusqu’à en retourner sa misérable existence. Un soir, alors que la jeunette sortait en douce de la bâtisse dans laquelle elle avait retrouvé son amant, la mère délaissée, accompagnée de trois autres victimes se hâtèrent de la coincer. Elles étaient quatre à lui faire front, autant dire que les chances de victoire en cas d’assaut directe étaient plus que mince. Se ruant à vive allure sur celle qui avait détruit leur vie, elles lui lièrent les bras et lui enfoncèrent un épais morceau de tissu dans la bouche, lui empêchant ainsi toutes résistances, et tous appels au secours. Puis, se saisissant du katana de son mari, la première femme de la région lui coupa d’une traite les deux jambes, justifiant son acte d’un ironique : Ainsi tu n’auras plus à te donner la peine de les écarter. Agonisante et entre la vie et la mort, c’est avec chance qu’un passant intervint au moment même ou les quatre tortionnaires filèrent dans la nuit noire. Trainant le demi-cadavre dans ses bras, il la sauva de justesse en l’emmenant dans l’hôpital le plus proche. Dès ce jour, ce fut atteinte d’un profond que la belle se perdit, elle, et son couple. Seule, elle se laissa volontairement sombrer au centre d’une dépression soutenue, dans son fauteuil, chez elle, paresseuse, avec son ventre devenu rond…

ON CONTEMPLE LES ETOILES DANS UN AZUR, ET FAITES QUE NOS ESPOIRS RESTENT A JAMAIS PURS.
Chapitre secondaire

Les jours c’étaient rattrapés, c’étaient dépassés, mais rien n’avait changé, si ce n’était son arrivée. Lui, c’était un petit garçon sans nom, fils de la femme sans jambes. Dès la naissance, il fut rejeté tout comme sa mère, reclus en compagnie de cette dernière, à vivre dans un misérable taudis. La journée suivant sa délivrance, sa génitrice elle-même avait voulu l’abandonner dût à l’apparence étrange de ce minuscule bout de viande. Un nourrisson armé de fines canines, et recouvert d’une peau légèrement grisé. Il était pour beaucoup le monstrueux résultat d’un mélange dégoutant. Le fils de tout le monde et de personne, un enfant de Satan. Il fut élevé par cette demi-femme, encore jeune mais pourtant déjà si détruite, que sans ses traits et ses seins elle aurait paru avoir quarante-ans de plus. Matin, midi et soir, elle le nourrissait, et c’était là leur seul contact de la journée. Car au lieu de s’y attacher et de reprendre les rennes de sa vie, l’adolescente d’à peine dix-sept ans restait assise dans son fauteuil à attendre le retour triomphal de son prince charmant, lui qui avait vite eu fait de retrouver son ancienne compagne. A côté de ça le gamin grandissait, et rapidement, il apprit à se débrouiller de lui-même. Étant repoussé de tous, il restait sans cesse cloîtré devant la fenêtre de sa chambre, à observer les jeunes de son âge s’amuser dans les ruelles fragiles du village, un ballon rond au pied. Il avait déjà cherché à s’attirer leur sympathie, mais différent il n’obtint d’eux que moqueries… Alors il lisait, écrivait, s’instruisait, toujours aussi seul. Jusqu’au jour où il tomba sur une lecture qui bouleversa sa misérable petite existence : Le manuel du ninja. Fasciné par cette idéologie guerrière, c’est à huit ans qu’il y consacra le plus clair de son temps. Apprenant dans la solitude les bases écrites du shinobi, il entraina son corps à de lourds exercices qui lui devinrent vite insuffisants. A dix ans, il mesurait déjà la taille de certains adultes, et sa carrure en disait long sur les risques plausibles d’un quelconque affrontement, toujours en priant jusqu’à l’addiction le courant du ninja. Profitant un maximum de sa stature, il établit lui-même la courbe de santé qu’emprunterait son organisme, et sans scrupule, se voyait déjà dépasser les deux mètres de haut. Le jeune homme qu’il était devenu s’aventurait presque à l’aveuglette sur une voie sans issue, mais avouons-le, ses choix étaient plus que limités.

Un beau matin ses yeux noirs s’ouvrirent, un regard démoniaque plafonnant les cieux. Ici, il ne lui était possible d’apprendre de nouvelles choses, il lui fallait partir, mais pour précepte de son périple besoin était de commencer à faire parler de lui. Ne connaissant le sens du mot amour, il entra en trombe dans la chambre de sa mère, elle qui émergeait à peine du sommeil. Cette femme qui lui avait porté si peu d’importance n’avait que vingt-sept ans, et suivait déjà l’emploi-du-temps commun d’un vieillard de quatre-vingt. Son égoïsme c’était vite reformé, prenant l’aspect d’un vieil avare aveuglé par les malheurs du passé. Dans ses manuelles, l’enfant était tombé sur un vieux parchemin venue tout droit d’un autre monde… Dedans était représenté un sauveur, une entité humaine une égérie. Trahis par l’un de ses apôtres, il avait été torturé, crucifié, sacrifié pour apporter une idée qu’il semblait juste. Son élève n’avait supporté les tourments de son acte odieux, si bien que décevant, il s’ouvrit le torse rependant alors ses boyaux sur terre avant de passer une corde tendue à son cou et de mettre ainsi fin à ses jours. Dans ses écrits le gamin n’avait retenu que l’horreur, car pour lui seul le mal apportait. Ce traitre avait péché, le péché, un symbole. Ayant la veille apprit d’où venait les blessures de sa mère, il la compara à ce Judas, et comme il se devait, comptait faire tourner la roue du destin. Agrippant sa mère d’une poigne, il lui ficela les mains dans le dos avant de lui broyer sa mâchoire inférieure par la force brute. Cherchant à hurler de douleur, la femme ne comprenait pas ce qu’il était en train de lui arriver, mais sa progéniture, elle, savait pertinemment ce qu’elle faisait. La parole accusait l’orgueil, il lui enleva. Ses yeux justifiaient l’envie, il lui creva. Le reste de ses formes arpentaient la luxure, il lui coupa les seins. Son tronc ciblait la gourmandise, il lui lacéra le ventre. Son cœur était le joyeux de son avarice, il lui arracha. Et dans un dernier souffle, perpétuellement paresseux il la laissa mourir. Après le massacre qu’il venait de commettre, le démon prépara ses affaires, car un nouveau chemin s’ouvrait à lui. Il empruntait la route dite colère, se façonnant un nom, manque qui lui value bien de viles réflexions… Deadly Sins, voilà la marque qu’il porterait.


Plus rien n’était pareil, l’ablation d’une âme avait donné naissance à un cataclysme humain. Deadly était devenu un monstre sanguinaire, et il n’était pas rare pour les autorités, de ramasser les lambeaux de chairs qu’il laissait derrière lui. Durant prêt de dix ans, il avait vagué d’occupations flageolantes sans peine ni grâce, réduisant le monde plus barbare encore qu’il ne l’était déjà. Dès le début de sa cavale, il n’avait prit le temps d’apprendre à vivre, et vivre, qu’est ce que cela représentait vraiment pour lui, enfant délaissé, abandonné, acte injustifié. Dépourvut de sens, il fut contraint de rejoindre temporairement un groupe de Nuke-Nin, bien que pourtant détaché de cette union fragile. Ici, il avait complété ses bases en matière de Genjutsu, Ninjutsu et Taijutsu. Aussi, il ne lui fallut pas longtemps pour trouver le domaine qui l’accompagnerait toute sa vie : l’art du corps à corps. A quinze ans, il mesurait déjà prêt d’un mètre quatre-vingt dix, et ne cessait de pousser encore et encore… Alors qu’il aurait simplement pu être grand, il gardait les séquelles d’un entrainement vigoureux, qui rapidement, hissa sa carrure plus encore que sa taille. Quatre-vingt dix kilos, autant même que sa hauteur démentielle. Regardant ses camarades combattre les uns contre les autres, il se prit de passion pour les armes à lame. Pendant environ trois ans, il perfectionna sa maitrise au sabre, tout en innovant dans l’art du Kenjutsu. Puis à nouveau les années passèrent, jusqu’à ce que l’adolescent devienne adulte. Deux mètres trente de hauteur pour cent-soixante kilos de muscle. Son nombre de victime n’avait cessé de croitre, et décidé à marquer son pouvoir, il récupérait les armes de chacun d’eux. Au final, Deadly avait récupéré plusieurs katanas, vingt-six shurikens et quarante-trois kunaïs. De cette lourde artillerie, il fit construire une arme, propre à son effigie. Une épée démesurée, qui rien qu’à la vue, faisait plisser les plus téméraires. Deux mètres treize de hauteur, 66 kilos d’acier… Sakeru Tamashii voyait enfin le jour. Entre temps, Deadly c’était débarrassé de la troupe qui l’accompagnait tuant chacun des sept membres d’un péché capital personnel. Par la suite, il avait rejoint le tristement célèbre village de Dokusai, modérant ses ardeurs, tapis dans l'ombre avant de réapparaitre, tel un démon des enfers au milieu des flammes du malin.

Aujourd’hui le géant cherche à gagner en puissance, en perfectionnant perpétuellement ses aptitudes uniques. Finalisant son propre style de combat, c’est après plusieurs tentatives qu’il parvint à pleinement faire parler de lui. Il n’était pourtant pas l’un des emblème de sa nation, mais sa puissance, elle, y était tout à fait commune. Une arme droite et sans détail aussi haute que le mal qui l'habite n’aurait servit rien, car l’envergure aurait vite été rattrapé par la vitesse d’exécution souvent extrême des autres bretteurs. Toutefois, celle-ci était détaillée, crée spécialement pour une maniabilité totale. Puissante, destructrice, malléable et rapide, elle ne comportait quasiment aucun défaut… Et couplé à la force du tyran, ne pesait pas plus lourd qu’un simple katana. Le démon avait ouvert une nouvelle page de l’histoire. Les villages étaient quant à eux en pleine expansion, ne se souciant qu’un petit peu des déserteurs qui gagnaient rapidement une place chancelante sur les puissances du globe. Aveuglé par cette guerre civile, complot auquel Sins’ avait été confronté par le passé, il profitait de la dangerosité de certains criminels tels que lui, pour son plus grand plaisir. Oui, Il ne se battait que par plaisir, ne cherchant nullement à faire passer un message. Il se battait et tuait... Le meurtre… C’était la concrétisation de chacun des péchés capitaux. C’était la concrétisation du mal qui l’habitait.